Depuis mars 2012, je fais partie d’un cercle d’apprentissage porté par Équipage. Nous sommes une quinzaine de membres du cercle à se rencontrer deux fois par mois dans le but de bénéficier d’une expérience collective pour avancer dans nos chemins personnels et professionnels. Actuellement, le cercle est composé de personnes intéressées par les pratiques collaboratives.
Lors de la dernière rencontre, nous avons expérimenté, entre autres et à notre insu, le dialogue de Bohm (voir sur wikipedia). L’un des éléments qui est ressorti de notre échange est celui de la connexion à soi. Il s’agit d’un sujet qui me passionne et qui se trouve au coeur de Lupuna, j’ai donc voulu m’y pencher davantage et je me suis engagé à trouver des moyens de rester connecté à soi.
C’est ainsi que lors d’une promenade matinale, j’ai songé aux éléments suivants :
Développer et nourrir une relation avec soi-même
La connexion à soi-même et la relation avec soi-même sont très liées. En effet, la relation avec soi est un moyen, un chemin qui mènent à la connexion à soi. Plus la relation avec soi est étroite, plus la connexion se fait de façon spontané et dans la durée. Développer cette relation et l’entretenir nous permet donc de renforcer la connexion.
Il existe de nombreuses façons d’y parvenir. Tenir un journal et noter des faits particuliers de notre quotidien en est une. Personnellement, il y a quatre types d’informations que j’aime beaucoup retenir et mette en valeur en les écrivant dans mon journal : mes rêves, certaines de mes pensées, les apprentissages personnels et les coïncidences. Ceci fait en sorte que je suis plus attentif à ce qui m’habite et me permet aussi d’en garder une trace pour éventuellement y revenir (c’est le cas de ce billet de blogue !).
Bien entendu, il n’y a pas que l’écriture qui permette de développer et de nourrir la relation avec soi-même, bien qu’elle soit particulièrement intéressante, car elle permet de poser à plat nos réflexions et idées et par le fait même d’amener dans le monde de la matière nos expériences intérieures. Certaines personnes pratiquent la méditation, aiment se parler à haute voix, s’engagent dans le sport, etc. Ceci est peut-être votre cas et si cela vous satisfait, tant mieux ! L’important et d’entretenir cette relation précieuse avec soi.
Si vous n’avez pas pour l’instant une pratique vous permettant de développer cette relation, je vous encourage vivement à commencer simplement, en vous donnant un moment rien que pour vous. Voyez cet espace-temps comme un cadeau que vous vous faites et profitez-en pour réaliser des activités qui vous font plaisir (psst : rien faire est aussi une activité).
Il existe toute une panoplie d’ouvrages et d’autres sources d’informations qui peuvent vous guider dans ce processus. L’un d’entre eux, que j’aime particulièrement est The Artist’s way (disponible en français). Et bien sûr, il y a aussi les activités Lupuna :)
Reconnaître les moments où l’on est plus connecté
J’ai hésité à considérer celui-ci comme un moyen. Finalement, je me suis dit que le fait d’identifier les moments de non-connexion est une autre façon de garder le contact avec soi. Comme le disait ma belle amie Patience, “ plus important que le fait de rester au centre, c’est de savoir y revenir”.
Attention : dans un premier lieu, il ne s’agit pas d’éviter les situations qui enclenchent la non-connexion ou de se sentir mal parce qu’on les vit. Il s’agit uniquement d’identifier ces moments et de les voir comme des indices qui nous aident à revenir à la connexion avec nous-mêmes.
- Laisser passer des opportunités de faire ce que l’on aime.
- Tomber dans le jugement de l’autre ou de soi-même.
- Jouer aux jeux de séduction, de pouvoir, de chantage.
- Utiliser des mensonges ou manipuler volontairement les autres ou soi-même.
- Se laisser emporter (c’est à dire perdre la maîtrise de soi) par les émotions, notamment par la colère.
Encore une fois, être humain et vivre en société veut dire s’exposer à des situations qui nous surprennent et qui parfois même nous confrontent de façon puissante. Il est donc très probable de vivre des moments de non-connexion. Cela fait partie de la vie. Heureusement, nous pouvons les utiliser de façon pro-active, comme des signaux d’alertes ou des rappels à nous-mêmes.
Porter attention à la respiration
Finalement, un excellent moyen de maintenir la connexion à soi est de respirer en étant attentif à sa respiration. Nombreuses sont les pratiques de respiration qui nous aident à habiter notre corps, calmer notre esprit et donner de la puissance à notre être.
Peu importe la façon dont vous êtes habitué à respirer, l’idée est simple, il s’agit d’y porter une attention particulière. Dans la mesure du possible, on peut ensuite prendre une, deux, trois respirations profondes en faisant rentrer l’air jusqu’à la partie basse de nos poumons (en gonflant le ventre). Cet exercice simple et efficace peut se faire chez soi, au travail, dans une réunion, lors d’une présentation, en parlant à quelqu’un, en marchant… Bref, j’ai de la difficulté à trouver un contexte qui ne s’y prête pas !
L’art de respirer a été étudié par la majorité des peuples de la terre et il existe des techniques ancestrales qui ont certainement fait leur preuves. À vous de choisir celle que vous préférez. Si ceci est un domaine nouveau pour vous, voici un bel ouvrage à saveur taoïste, écrit de façon simple avec des exercices qui nous mènent de la découverte de l’appareil respiratoire à la pratique profonde de la respiration.
Et maintenant ?
De mon côté, je partagerai ce billet de blogue avec les autres équipiers du cercle Équipage et si je trouve d’autres moyens qui favorisent la connexion à soi, je les ajouterai au blogue de Lupuna. Et vous, qu’allez vous faire avec cela ? Avez-vous des commentaires ? Des choses à partager ?
Bien à vous,
Juan Carlos :)